Selon la législation, un industriel doit prendre en charge la gestion des emballages
de ses produits
lorsque ces derniers deviennent déchets.
Cette mesure a été introduite en 1992 - à priori avec de bonnes intentions par Brice Lalonde,
alors Ministre de l'Environnement - mais en réalité tout avait été manigancé par des industriels
(notamment au début Danone et St Gobain).
Pour ce faire, deux choix sont ouverts à chaque pollueur en puissance :
1.
il peut organiser lui-même le collecte de ses éco-contaminants
2.
ou bien payer une cotisation au soi-disant 'éco-organisme' 'Eco-Emballages'
(une filiale de la 'Compagnie Pour La Participation Eco-emballages' ECOPAR,
au capital social de 1.752.600€) qui a aussi racheté son unique concurrent 'Adelphe')
qui se chargera de cette mission.
Les fonds ainsi collectés sont redistribués
aux collectivités locales
pour financer des systèmes de tri écologique.
Dans le deuxième cas, il a le droit d’utiliser le logo 'Point Vert'
- et ce dernier est ainsi présent sur 95% des emballages des produits vendus chez nous.
Cette société en principe à but non-lucratif est majoritairement contrôlée par 210 industriels.
Agréée par l’Etat, elle gère l’argent public des éco-contributions recueilli auprès des entreprises
et le redistribue aux collectivités locales (environ 50 000 sociétés ont versé 411 millions d’euros en 2007).
Mais elle fait travailler cet argent : l’année dernière, cela lui a permis de toucher 13,7 millions
de produits financiers nets d’impôts.
Problème : elle a eu la mauvaise l’habitude d’investir une partie des fonds dans des paradis fiscaux
pour en récolter les bienfaits - et elle a ainsi perdu beaucoup d'argent public.
C'est elle qui est le titulaire de la marque 'Point Vert' et c'est elle qui a le monopole
de la collecte des taxes pour le recyclage des déchets.
Et aujourd'hui cette même société est contrôlée par les actions des principaux groupes de l’agro-alimentaire
(y compris les fabricants d’emballages).
On peut y rajouter (par ordre alphabétique):
Plus récemment, Le Grenelle Environnement nous a annoncé une autre initiative privée
à moindre échelle (mais ça n'a pas fait la Une):
"En avril 2008, Intermarché et Ecomarché ont lancé l’Ecolo Pass :
une démarche pour sensibiliser le consommateur à la préservation de l’environnement.
Les enseignes Intermarché et Ecomarché mettent en place un nouveau système d’étiquetage
ciblé sur le tri et la recyclabilité des emballages : l’Ecolo Pass.
Il sera déployé de la même façon sur l’ensemble des marques de la 'Sélection Mousquetaires',
soit 4500 références de produits alimentaires et non alimentaires
représentant près de 50% des ventes.
Accessible, l’Ecolo Pass répond aux attentes de lisibilité et de compréhension des consommateurs :
un pictogramme de reconnaissance sur tous les composants d’emballage
pour que le consommateur ait toujours accès à l’information:
En fait c'est surtout la dernière qui vient d'attirer notre attention:
Sans commentaire.